samedi 26 novembre 2011

la pagode des parfums

Pour une fois, on a fait un voyage organisé, car la pagode des parfums est très mal desservie en dehors des périodes de pèlerinage. On est donc parti en car, avec une vingtaine d’autres « blancs » et deux japonais. Après une heure et demi de transport, on prend une barque et on navigue pendant une heure sur la rivière des parfums. Pas de route pour accéder à cette région. De beaux paysages montagneux

 et on apprécie le calme de la rivière après les klaxons de Hanoi.
L’arrivée à l’embarcadère est particulièrement glauque, sale. On a voulu aller aux toilettes. On a renoncé, même en Inde, on n’a pas vu pire ! Je ne vous fais pas la description. Et en plus, une femme nous demandait de payer pour y accéder. Non, non !!
Repas tous ensemble dans un restaurant de plein air, dans une sorte de hangar. Ensuite, montée pour les pèlerins et les plus courageux pendant trois kilomètres  afin accéder à la pagode des parfums. Bon, nous, on a pris le téléphérique, pour les enfants évidemment…  Arrivée dans une immense grotte donnant sur des grottes plus petites toutes des sanctuaires bouddhistes.
(la photo de la grotte n'étant pas réussie, je vous mets la photo des habits des moines sèchant dans la grotte!!)















Ensuite redescente, à pied pour Lois et moi. On se serait cru au Mont St Michel avec une descente pavée de boutiques vendant tout et n’importe quoi et souvent des articles très éloignés de la croyance bouddhiste. Avec comme différence que les boutiques étaient construites en bambou. Etant donné que l’on n’était pas en période d’affluence, la majorité des boutiques étaient fermées, on avait l’impression de descendre dans une ville fantôme.
Dans une boutique, au milieu des fruits et légumes et autres biscuits, on a vu un panier avec des genres de scolopendres mais taille XXL. On a imaginé qu’ils étaient également destinés à être mangé, avec un peu de dégout , jusqu’à ce que l’on se rappelle qu’en France, on mange des limaces (escargots) et des huitres vivantes (beurk) !
Ensuite, on a visité un temple ; Magnifique de quiétude, de beauté, de tranquillité. 

promenade dans les rues de Hanoi



Les rues sont vraiment spécialisées c’est drôle comme tout est compartimenté. Du coup avec Lois on s’amuse à rebaptiser les rues. Il y a la rue des robinets, la rue des jouets, la rue des garages de scooters, la rue des poissonniers, la rue des boutons, la rue des miroirs et la rue des bêtes séchées. Des étoiles de mer séchées, des hippocampes séchés, des sortes de souris ou écureuil séchés, tous pendus aux devantures des boutiques. En fait c’était la rue des pharmacies traditionnelles vietnamiennes avec outre des animaux desséchés, pleins de champignons et autres feuilles séchés. Pas très attractif pour des occidentaux.Bon comme on n’était pas malade, on n’avait aucune raison d’essayer cette pharmacopée.
Autre surprise au détour d’une rue. Une cage emplie d’insectes, que peuvent-ils en faire ? En revenant, le soir, on s’est aperçu que les insectes en question étaient des grillons et que leur chant faisait oublier un instant les klaxons.

En parlant de musique, nous sommes également allés à un concert de musique vietnamienne traditionnelle, dans un temple. (Une voix féminine, un instrument à trois cordes et un tambour) Très traditionnelle car en dehors de quelques touristes occidentaux, il n’y avait qu’un seul« grand père » vietnamien. Ce type de musique avait pratiquement disparu et a été déclaré par l’Unesco, patrimoine de l’humanité. Grâce à l’initiative de quelques personnes, autour d’un patriarche de 92 ans, elle est à nouveau enseignée, jouée dans les temples. C’était intéressant, émouvant de voir cette personne de 92 ans transmettre à des jeunes cette 
musique qui avait accompagnée son existence.

Au milieu du concert, les musiciens ont invité les spectateurs à essayer les instruments.

samedi 19 novembre 2011

Tout d'abord merci à tout ceux qui nous ont laissé des commentaires, toujours très amicaux. On va continuer à vous faire partager nos découvertes nos rencontres, nos expériences vietnamiennes. 
Après le train, le bus, le rickshaw, l'éléphant, le kayak, la marche, nous expérimentons un nouveau moyen de locomotion: le scooter. Toute nouvelle expérience pour moi qui ne suis jamais montée sur un deux roues motorisé et qui en plus est un peu froussarde, Mais l'absence d"infrastructures touristiques à Bac Ha implique que l'on se prenne en main pour découvrir les environs. On nous a bien proposé un tour en scooter avec un guide par scooter pour aller dans les différents villages des montagnes afin de voir et photographier les villageois, mais Jeff n'était pas très enthousiasmé pour visiter un  "zoo d'humains". Faire des photos d'accord mais pas au prix d'une déshumanisation des modèles { je ferme la parenthèse, revendication humaniste).
On a donc loué deux scooters et nous voilà partis sur les routes de montagne, enfin pour moi après quelques déséquilibres et quelques cris. Lois et Cyanne ont préféré grimper sur le scooter de leur père. En chemin, Jeff a également prise en moto-stop,   un écolier. Quatre sur un scooter qui dit mieux!
On a circulé au gré de nos envies et des chemins rencontrés (certains étaient en terre, d'autres en rocaille, je ne me suis pas risquée sur certains) dans des paysages montagneux magnifiques. Sur les flancs des montagnes, des rizières en restanques ( c'est le mot provençal, je ne sais pas s'il y a un mot vietnamien). Malheureusement le riz était déjà récolté.

Sur les flancs trop abrupts pour faire des restanques, du maïs. Après avoir récolté les épis, les étaient en train de couper les pieds, d'en faire des fagots pour ensuite les utiliser comme combustible. Quand on n'a pas grand chose, on ne gaspille rien.

on a traversé des villages de maisons en bois et en terre  où les agriculterurs s'activaient

et rencontré pleins de personnes surtout des enfants, avec qui Lois et Cyanne ont partagé quelques biscuits



































Bref, on s'est régalé

jeudi 17 novembre 2011

bac ha

Direction le nord ouest vietnamien, dans les montagnes à quelques kilomètres de la frontière chinoise. Nous avons pris le train de nuit accompagné de plusieurs dizaines de touristes occidentaux. Arrivée à 5heures du matin à Lao Cai où tous les autres touristes ont pris des bus ou des taxis pour Sapa (ville de montagne réputée  pour son marché où les minorités ethniques des montagnes viennent vendre, acheter, se rencontrer. Nous sommes donc restés seuls sur le parking de la gare pour prendre notre bus pour BacHa, petite ville de montagne avec aussi un marché, avec aussi des minorités ethniques...mais pas de touristes. Comme nous a dit un hollandais; "ici on photographie les vietnamiens, à Sapa, on photographie les touristes".

Le car qui nous a emmené à Bac Ha faisait aussi office de camion de livraison avec des plaques de tôle ondulée sur le toit, des tuyaux et des marchandises en tout genre à l'intérieur.


On n'a pas regretté notre choix, ici, les relations avec les gens ne sont pas encore polluées par l'argent du tourisme.
Dans les rues, de charmantes vieilles maisons en bois qui peu à peu sont détruites pour être remplacées par des maisons en dur.

 Sur les trottoirs mais aussi sur la route, des gens font sêcher des grains de riz, de maïs, des cacahuettes...
Et le soir, dans les cours, dans la rue, les enfants, les adultes jouent au badmington. Une dame m'a invitée à jouer avec elle. Elle m'a battue à plate couture. J'ai poliment décliné l'invitation des équipes qui s'entraienaient dans le gymnase. Je sais bien que le ridicule ne tue pas , mais à forte dose, on ne sait jamais.
Et Ho Chi Minh veille sur la ville...


lundi 14 novembre 2011

Hanoi de nouveau

Retour à Hanoi obligé pour prendre le train de nuit qui nous conduira d’abord à Lau Cai dans le Nord Ouest du Vietnam près de la frontière vietnamienne puis ensuite bus pour Bac Ha.
En attendant le train et pour fuir l’agitation frénétique de la vieille ville, nous nous réfugions dans le parc Lenine (Et oui, on est dans un pays communiste). Un immense parc avec un grand lac, où comme dans tous les parcs des grandes villes, des citadins en manque de verdure viennent cracher la pollution qu’ils ont accumulé dans la journée, en plus ou moins rapides foulées.
D’autres personnes font de la gymnastique,

jouent au badmington ou pêchent.
Dans ce parc, il y a tout pour satisfaire les enfants: des toboggans, des balançoires, des manèges et même des magnifiques pédalos en forme de cygne. On a plus rencontré d'amoureux sur ces pédalos que d'enfants, Lois et Cyanne étant les seuls.

Les rues de Hanoi regorgent de scènes pittoresques,
Alors on scie ou on scie pas aujourd'hui?

de petits temples paisibles où se réfugier en cas d’overdose de bruits et d’agitation.
Et le soir, une, deux, plusieurs clochettes retentissent dans les rues du vieux Hanoi. A ce son, à  l’intérieur des maisons, des boutiques, des personnes s’agitent et sortent en tenant un présent dans leurs mains, qu’elles déposent dans la benne… de l’éboueur.

Baie d'along ou presque


Cette fois ci, on ne voulait pas aller dans un « aspirateur à touristes ». On nous a proposé de nombreux voyages de 2 ,3 voire 4 jours en jonque dans la baie d’Along avec repas et nuits sur la jonque.
Ayant déjà eu cette expérience à Allepey en Inde, on a voulu s’éloigner des autoroutes touristiques. On est donc allé dans la baie de Lan Ha qui est, en fait, la partie Sud de la baie d’Along, mais étant située dans sur un autre région que la baie d’Along, elle n’en porte pas le nom . Ce sont les mêmes domes karstiques , la baie est plus préservée, moins fréquentée avec de belles plages désertes.

 Dans les baies protégées, des villages flottants de pêcheurs ou d’éleveurs de coquillages.
La légende dit qu’un dragon furieux est descendu de la montagne, il a labouré la côte formant des crevasses et des vallées, puis finalement a plongé dans la mer. L’eau a inondé les vallées, ne laissant émerger que les domes.
Nous avons donc exploré cette baie en kayak (enfin une toute petite partie).

Nous sommes allés dans des cavernes marines qui passent sous un dome pour déboucher sur un lac à l’intérieur de ce dome. Les berges abruptes résonnaient des chants des oiseaux auquels répondaient les cris de rapaces dans le ciel. On n’osait presque plus pagayer pour ne pas souiller cette quiétude… jusqu’à ce qu’on entende une petite voix dire « pourquoi on bouge plus ? »
si, si on est allé dans cette caverne.

Lois et Jeff ont également essayé l’escalade sur ces domes.

On vous met un lien internet qui permet de faire un tour virtuel de la baie d’Along, histoire de vous faire partager notre émerveillement.

cat ba


Trajet pour Cat ba Island. Grand bus, petit bus, bateau, puis petit bus. Cela peut sembler compliqué mais tout l’engrenage est bien huilé et il n’y a pas d’attente, au contraire, on a failli abandonner à Shangai, une américaine qui était allée s’acheter une bouteille d’eau.
Cat ba est une petite ville portuaire. Sur le quai, une «  magnifique » structure métallique accueille les touristes à leur descente du ferry.














De nombreux bateaux de pêche sont ancrés dans la baie. Des gros, des plus petits qui servent à la fois d’outil de travail et d’habitation.


Le front de mer est exclusivement constitué d’hotels et de restaurants. On se serait cru dans une petite ville de la Côte d’Azur avec une myriade de petites boutiques qui vendent toutes la même chose. Ici, ce ne sont pas des cigales en céramique ou des bols en bois d’olivier, mais des colliers de perles (fausses) et diverses figurines plus ou moins grandes réalisées en coquillages. Heureusement c’est la basse saison, sinon en juillet aout, c’est noir de monde.
La ville en elle-même n’a pas beaucoup d’attraits excepté le fait d’être une des portes d’entrée de la baie d’Along et trois plages de sable fin quasi désertes, avec une eau à 25 degrés, pour la plus grande joie des enfants… et des parents.

et pendant que certains s'amusent dans l'eau, d'autres travaillent sur la plage et sur l'eau.

vendredi 11 novembre 2011

Hanoi

Après nous être imprégnés de l'athmosphère suractive du vieux Hanoi, nous sommes allés faire quelques visites "culturelles".
Tout d'abord le complexe Ho chi Minh avec le musée, le mémorial, le palais présidentiel et ses maisons de travail. Espace de verdure et de calme, de vénération pour les Vietnamiens.
le mémorial d'Ho chi Minh, une architecture typiquement asiatique!!!
maison de travail sur pilotis d'Hochi Minh. On ne sait pas quel batiment vous préférez, nous, on a fait notre choix.
Ensuite le "One pillar Temple" Le temple à un pilier. Une petite pagode montée sur un pilier unique, autrefois en bois, aujourd'hui en béton, modernité oblige.

On pensait que les temples indiens étaient surchargés et colorés. On n'avait pas encore vu les temples vietnamiens. Les autels sont surchargés de statues, d'instruments de musique, d'offrandes en nourriture ou autre. Ils sont peut être rangés dans un ordre symbolique mais pour des néophytes, cela a l'air plutot désordonné. Le tout coloré en rouge et or.

Et enfin le temple de la littérature. Ancienne université féodale. On y a vu tout un groupe d'étudiants venant fêter la fin de leur cursus universitaire. Les filles portaient le costume traditionnel vietnamien, une longue blouse serrée sur un pantalon ample. Costume qu'elles avaient du louer ou emprunter à leur mère car on ne voit plus dans les rues de Hanoi, des femmes portant de tels vêtements.


Pour visiter ces différents endroits, nous avons fait connaissance avec les taxis d' Hanoi. On regrette nos petits rickshaws indiens qui nous permettaient de nous déplacer en ville. Ici, c'est taxi ou moto taxi. Même si ça ne fait pas peur à certains vietnamiens de se déplacer à 5 sur une moto (deux adultes et trois enfants) on a pour notre part quelques réticences. Nous avons donc choisi le taxi. Certains sont réglos, d'autres cherchent à nous arnaquer. Ils demandent un prix exhorbitant ou mettent un compteur trafiqué. Pour l'aller, on avait payé 45 000 dongs et pour le retour pour seulement le tiers du trajet on en était déjà à 65000 dongs. Evidemment, nous avons protesté et finalement eut gain de cause.
Nous avons rencontré Hoi, une amie de la soeur de Jeff que l'on avait connu en France.Nous avons mangé ensemble deux fois, au resto et chez elle, et les deux fois les plats semblaient savoureux, raffinés ... pour quelqu'un qui n'aurait pas eu une gastro. Dommage!

mercredi 9 novembre 2011

Bienvenue au vietnam

Millionnaire, nous sommes millionnaires... en dong, sachant que 35euros correspondent à 1 000 000dong! Nous sommes donc arrivés au Vietnam après  un vol qui fut plutôt court en temps de sommeil. Du coup, une fois installés à l'hotel, les enfants ont commencé une sieste qu'ils ont terminé le lendemain matin.
Entre vous et nous, il y a quelques kilomètres évidement, mais aussi 6 heures de décalage.
Nous avons trouvé dans la vieille ville d'Hanoi une charmante guest house tenue par une sympathique jeune fille qui fait travailler et vivre ainsi toute sa famille.
Le vieux Hanoi est un dédale de rues, de ruelles, voire d'allées, mais il est assez facile de s'y retrouver car toutes les devantures des magasins portent le numéro et le nom de la rue. En plus, contrairement aux autres pays d'Asie du Sud Est, l'écriture vietnamienne n'est pas en idéogrammes mais avec un alphabet comme le notre mais avec quelques points et accents en plus. C'est plus facile pour lire un plan. C'est un missionnaire qui aurait traduit les idéogrammes vietnamiens en alphabet il y a plusieurs siècles.

Hanoi est comme Delhi, une ville surpeuplée et surpolluée. Il y a un grand nombre de vietnamiens qui porte un masque dans les rues. Traverser une rue peut se révéler périlleux, vu le nombre de motos, scooters en tout genre qui y circulent dans tous les sens. Mais après un mois en Inde, ça ne nous fait plus peur.
Chaque rue est spécialisée dans un type de marchandises. UNe rue entière dédiée à la soie (ça c'est pour maman), d'autres aux légumes, d'autres aux poissons et une pour la plus grande joie des enfants aux jouets. Certains marchands s'installent sur le trottoir

d'autres portent leur magasin sur leurs épaules.


Pour manger, nous avons adopté la manière vietnamienne. Une dame et sa fille, le soir, installent devant un magasin fermé, des petites chaises et des petites tables en plastique sur le trottoir. Et là elles préparent des crèpes de riz fourrées et de la soupe vietnamienne. On tente de manger avec des baguettes, bon on en met un peu à coté de l'assiette mais on y arrive.

Devant de nombreuses maisons, on voit des oiseaux dans des cages accrochées en devanture. Ce doit être les rares volatiles présents dans cette partie de la ville trop humaine.

dimanche 6 novembre 2011

Retrouvailles avec Mamine et Dadou

Nous quittons la frénésie de Delhi pour monter au Nord de Delhi à Vickashanagar dans un petit village où nous retrouvons Mamine et Dadou dans un ashram, c'est à dire un monastère indien autour d'un gourou. Rien à voir avec notre définition occidentale du gourou. Ici le gourou c'est "celui qui dissipe les ténèbres. Et c'est vrai que c'est un grand homme au sens propre comme au figuré. Certains le considèrent comme un saint ou un grand sage et viennent des quatre coins de l'Inde ou du monde 'France, Irak, Israel, Canada, Russie..)pour le voir . Un grand homme qui a l'humilité de servir lui même le dessert à toutes les personnes présentes au repas.
Au programme: Quatre méditations d'une heure à 4h30, 9h, 15h, 18h30. Chaque soir pendant cette dernière méditation, un swami (moine) ou deux nous enchantaient par de la musique et des chants indiens).  Deux enseignements spirituels à 11h et 16h30.
Même s'ils accueillent tout le monde pour une somme dérisoire, 400 roupies logé nourri, même si rien n'est obligatoire, il est quand même demandé de participer un tant soit peu aux méditations. Ce n'est pas un hotel. Bon Jeff et moi, ayant les enfants à garder, ne faisions que la moitié du programme.

Ensuite, comme, il n'y a pas que la nourriture spirituelle, il y a aussi la nourriture physique, tous les jours, séance d'épluchage des légumes (Et quand il y a 100 personnes à nourrir, ça fait beaucoup d'épluchures) Par contre, on s'est régalé. Une nourriture enfin pas pimentée, juste un peu épicée, délicieuse. Les enfants ont commencé à apprécier la cuisine indienne (la cuisine du Sud était vraiment trop pimentée pour eux) surtout que le guru complétait régulièrement leur repas en leur donnant des friandises que des dévots lui avaient offertes.

Et puis, il y a les séances de lavage du linge. (Quand je vais rentrer en France, je crois que je vais vouer un culte à ma machine à laver). Cette fois ci on lave le linge comme les Indiens, dans l'eau du canal qui passe au pied de l'ashram. Un jeu pour les enfants qui s'éclaboussent, pataugent et transforment cette corvée en plaisir.

petite pause non spirituelle mais tellement agréable avec Mamine et Dadou autour d'un chai et de quelques friandises.































































Enfin du calme, de la tranquilité, la vie dans la campagne indienne, un vrai régal. Enfin pour nous les occidentaux, car pour les agriculteurs indiens, c'est la récolte du riz.  Ils le coupent, le mettent en bottes pour le faire sécher,

 le battent pour extraire la graine, utilisent un ventilateur pour trier le grain qu'ils font à nouveau sécher sur le toit de leur maison.
Puis derrière un couple de buffles, ils retournent la terre pour une prochaine plantation.

L'ashram, c'est aussi un hopital et une école pour les plus pauvres. NOus avons pu visiter l'école. Tout d'abord, réunion des plus grands (200 élèves) dans une grande salle qui était une véritable ruche mais qui  s'est, au signal du directeur, transformée en assemblée muette. Tout d'abord, les enfants ont fait quelques mouvements de gymnastique, des chants, et école d'ashram oblige, quelques minutes de méditation.





































Nous avons visité ensuite les classes des plus jeunes. Les enseignantes, nous disaient qu'ils se battaient pour inciter les parents à leur laisser les enfants à l'école. La scolarisation n'est pas encore considérée pour les plus pauvres comme une avancée mais comme un manque de main d'oeuvre.

samedi 5 novembre 2011

Le train

Après avoir pris le bus, le taxi, les rickshaw à pédales ou motorisés, l'éléphant, nous changeons de moyen de transport pour prendre le train.
Les halls de gare sont très, très encombrés. ON doit zigazaguer entre des paquets, des corps allongés sur le sol. Les Indiens sont très patients, et pour attendre le train, ils s'allongent sur le sol et ils font une sieste. (On a fait pareil!)

Lors de notre première expérience en train, on a cherché désespérément notre nom sur les wagons. Finalement on est monté dans un wagon. Une famille d'occidentaux occupait un compartiment, on leur demande des renseignements, ils nous invitent à partager leur compartiment. Les enfants ont joué ensemble, on a papoté. Le trajet Delhi /Agra nous a semblé plus court. Petite frayeur avec le controleur qui ne voulait pas comprendre notre situation et voulait nous refaire payer le billet; Finalement, on a pu rester avec cette famille américaine.
En fait , le "sympathique "guichetier ne nous avait pas expliqué que le petit W inscrit sur notre ticket voulait dire waiting place. C'est à dire que l'on était en liste d'attente.

La deuxième expérience, troisième classe non climatisée, car il n'y avait plus de place dans les autres classes, en raison d'une fête indienne. Ventilateurs au plafond, banquette en sky, fenêtre qui ferment mal. Pas besoin de préciser que l'on était les seuls blancs dans ces wagons.

 Bon le voyage a été quand même agréable. Petite précision, les barreaux aux fenêtres pour éviter que des personnes montent dans le train par les fenêtres. Heureusement, nous étions près de la fenêtre dont les barreaux étaient amovibles, en cas d'évacuation d'urgence. Au bout d'une heure, la curiosité nous a poussée à vérifer l'amovibilité de ces barreaux... qui étaient fortement soudés. On a préféré ne pas imaginer ce qui se passerait en cas de déraillement...

Troisième expérience le voyage de nuit. Six couchettes.  Des draps propres, des couvertures. Cyanne en raison de son âge ne paie pas, mais du coup n'a pas de couchette. Partage de la même couchette pour Muriel et Cyanne. Heureusement que l'une et l'autre on a de très bonnes relations avec Morphé.
A notre arrivée dans le compartiment, qui est séparé du couloir par un rideau, nous nous apercevons que deux couchettes sont déjà occupées par un couple d'indiens. Nous nous installons discrètement, on prend nos lampes frontales pour ne pas éclairer le plafonier, on attache avec des cadenas, nos sacs (si, si, il faut le faire au risque de se retrouver le lendemain matin sans bagage, même les indiens le font) et à 23h30 après deux heures d'attente dans une gare surbondée, on se couche... pour être réveillés le lendemain matin, à 6 heures, par la lumière vive du néon , par les paroles de nos deux compagnons de compartiment,  par les sacs qu'ils bougent. Lorsqu'ils sortent du compartiment, ils laissent la lumière allumée, le rideau du compartiment ouvert sur le couloir. "Mais qu'est ce qu'ils sont C...!!!" Oups désolée, ça m'a échappée.
En fait par la suite, on nous a expliqué que les indiens n'ont pas la même conception du sommeil que nous. Ils n'ont pas besoin comme nous d'un matelas et d'un oreiller, ni trop dur, ni trop mou, d'un drap en coton, en soie, en flanelle, de l'obscurité... pour dormir. Un bout de tissu sur le sol et c'est bon. Bon, on va dire qu'ils sont à moitié pardonnés.

La quatrième expérience, deuxième classe climatisée. Mieux que les trains en France!!! A peine installés dans nos sièges, on nous donne à chacun, une bouteille d'eau minérale, Une demi-heure ensuite, des biscuits apéritif avec un thé. Une demi -heure passe, et c'est le tour d'un verre de soupe avec tartine beurrée. Puis le plateau repas et enfin presque à la fin du voyage, on nous apporte une glace. Que demander de mieux!!

Ce qui est amusant à voir ce sont les gares. Les gens traversent les rails,


































ils montent dans les trains qui démarrent, non pas du quai, mais des rails,


 les personnes qui attendent sur les quais.


 Autant de scènes pittoresques qui font le régal des occidentaux mais qui sont habituelles pour les Indiens.